vendredi 30 juillet 2010

Page 384 à page 484

Un grand mea culpa pour mon absence prolongée. Mais c'est de la faute de ce livre de trois tonnes qui prend toute la place de mon sac et qui, forcément, n'est pas pratique.

Nous nous étions arrêtés avec Jean, le coloc d'Hortense qui est aussi le mec que celle-ci a humilié lors de la scène d'ouverture. On sait que ce brave Jean a des problèmes de peau, mais Katherine doit avoir un compte à régler avec l'acné car elle nous concocte des descriptions qui rendraient dingue un dermato.
Après le bandit manchot clignotant, voici sa dernière trouvaille :

Le premier bouton purulent était apparu : d'abord un léger renflement qui démange, puis une plaque rouge qui s'étend, enfle, gonfle, une pointe blanche qui surgit, remplie de pus, et le pus qui s'écoule, infectant d'autres surfaces de peau et transformant son visage en chaînes de cratères infectés.
Katherine : la femme qui a poussé le naturalisme à son paroxysme.

On découvre ensuite que Jean est amoureux d'Hortense parce qu'elle ressemble à Scarlett Johansson.

Scarlett en personne avec des cheveux châtain cuivré, des yeux verts étirés et un sourire qui tue les chats.
Moundir lui-même n'aurait pas dit mieux.

Retrouvons maintenant notre jeune ami Gary qui meurt d'envie de rencontrer son père car il en a marre de ne connaître que sa mère :

(...) Marre de faire un couple avec ma mère, marre... Je veux des poils et une bite. Et une pinte de bière.
Ainsi donc, voilà comment Katherine définit l'image du père. Françoise Dolto, si vous passez par là, vous pouvez faire quelque chose pour la dame qui écrit ? Merci bien.

Je vous épargnerai le périple de Gary en Ecosse, des dizaines de pages plus absurdes les unes que les autres truffées de descriptions de paysages, de légendes risibles et de rencontres surréalistes. Le voyage ne dure que quelques jours mais Dieu ce que la lecture fut pénible ! Tout ça pour qu'à la fin, le père de Gary se tire une balle dans la tête en léguant son superbe château à son fils. Trop génial, non ? Pour un peu, on se croirait dans un merveilleux conte de fées.

Et comme je suis sûre que la déception est au rendez-vous car il n'y a pas encore eu de scène pornographique, je m'en vais vous retranscrire la vision de la reproduction à la sauce Marcel et Josiane. Si vous avez envie de rire, c'est le moment :

Ils (...) se jouèrent le grand huit qui déraille, le petit boa orphelin, l'araignée étoilée des mers du Nord, le petit pingouin sous la glace, le grand fou qui jongle avec des choux verts et la girafe cinglée à l'accordéon.
Aurait-elle puisé son inspiration dans un livre pour enfants ? Le ridicule n'a plus de limites. J'ai honte pour elle.

Je vous quitte sur ces belles phrases et vous donne rendez-vous bientôt pour de nouveaux grands moments de littérature.

3 commentaires:

  1. J'avoue qu'avant, je me disais "bon c'est spécial mais y'a de l'idée quand même", mais là...euh...je ne regrette pas de ne pas lire ce livre. Non seulement il m'aurait foutu les jetons - au moins je peux faire confiance à Marc Lévy pour me donner de belles histoires sirupeuses dont je rêverai secrètement - mais en plus, ça me désole un peu. De lire un lire qui semble très superficiel, en fait. Je ne sais pas ce que tu en dis, Latcha?

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  2. Oui, moi aussi ça me désole, l'intrigue est quasi-inexistante et quand enfin il arrive quelque chose, c'est trop absurde pour être vrai. Le fond et la forme sont aussi mauvais l'un que l'autre... Je ne suis que désolation. Mais je finirai de lire, c'est juré !

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