vendredi 9 juillet 2010

Page 13 à page 26

Alors ça y est, j'ai commencé ma lecture.

Je n'ai tenu que 13 pages tellement ça me pesait. Franchement, c'est un supplice. Je me souviens quand j'avais commencé Les yeux jaunes de crocodiles, je m'étais tout de suite laissé emporter par l'intrigue. Bon, c'était déjà de la merde mais au moins c'était de la merde à prise rapide ! Là, c'est de la merde noyée dans des multitudes de détails, de références pompeuses et de tournures alambiquées.

Côté intrigue, on est toujours à Londres avec Hortense l'insupportable qui veut s'incruster à une soirée super hype et qui veut pécho Gary. Comme tout est complètement ouf et qu'avec Pancol on s'envole, elle arrive à aller à la soirée, elle arrive à rouler des pelles à Gary et en plus, whaou, trop bien elle a vu... Agyness Deyn !! Non mais vous vous rendez compte, comme c'est trop génial ?

Allez, c'est parti pour un petit relevé :

La sueur soulignait le chapelet de furoncles qui lui ornait le front.
Sans commentaire, depuis quand les furoncles forment-ils des chapelets ? J'imagine bien une pub Biactol : "Eh, t'en as marre des boutons et des points noirs ? Tu voudrais te débarrasser de ces chapelets de furoncles ? Alors utilise Biactol !". Vraiment mauvaise, cette métaphore.

Elle (...) constata qu'un chewing-gum rose couronnait le bout du talon de bakélite mauve de son escarpin en crocodile rouge.
Remplissage. Excès. Lourdeur. Katherine case autant de matières et de couleurs qu'elle le peut, on dirait qu'elle est payée au mot.

Et on ne le mange pas n'importe comment le scone anglais ! Tranché en deux dans le sens de la largeur, tartiné de crème et tenu entre le pouce et l'index.
"Moi je connais Londres et les vraies manières anglaises", semble nous dire Katherine. Moi j'ai juste envie de répondre : la culture c'est comme la confiture : moins on en a et plus on l'étale. Et force est de constater qu'elle étale comme elle respire.

Glenn Gould (...) C'est si beau (...) La façon dont il fait sonner ses notes comme si c'étaient des perles animées...
Cette phrase ne veut rien dire, ni plus ni moins. Elle a voulu jouer à la mélomane de service mais elle a juste réussi à se rendre ridicule.

C'est donc cela un baiser ! Cette brûlure suave qui donne envie de se jeter sur l'autre, de l'aspirer, de le lécher, de le renverser, de s'enfoncer en lui, de disparaître...
On bascule vers le roman à l'eau de rose. Beurk.

Devenir boule de caramel, se laisser goûter du bout de la langue et goûter l'autre en inventant le sel et les épices, l'ambre et le cumin, le cuir et le santal.
Absurde. Elle a écrit ça sous coke, c'est pas possible.

Je passe sur tous les mots anglais qu'elle fourre à l'envi dans le texte, en les mettant en italique ou entre guillemets quand ça lui chante, type "ça, vous ne pouvez pas comprendre, petits lecteurs ignorants, alors je vous l'explique!" ou, au contraire "ça, vous devriez comprendre, même sans le Bac". Elle se permet aussi de jouer à la cinéphile avertie en nous parlant du film An Affair to remember dans une note où elle explique qui est le réalisateur, quelle est la date de sortie et quelle est la traduction du titre. Ah, heureusement qu'elle est là, qu'est-ce qu'on serait con sinon !

Enfin, elle n'a pas peur de s'auto-citer dans une note. Hortense repense à un mec et un petit 1 nous renvoie à une note : Cf. Les yeux jaunes des crocodiles, Editions Albin Michel, 2006. Je crois qu'on a atteint un sommet d'auto-satisfaction là. C'est grave.

Ne m'en voulez pas mais j'arrête ma lecture ici, ça m'a donné mal au crâne.

A demain pour la suite !

2 commentaires:

  1. On rit beaucoup plus en te lisant qu'en lisant ces bouquins! Je suis si fière de toi Latcha. Ta fureur acerbe est transformée en militantisme efficace et hilarant (rho...qu'il est beau de vouloir écrire mais de foirer).

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