lundi 16 août 2010

Page 484 à page 560

Katherine est de retour avec de nouveaux trésors ! Je peux vous dire qu’en plus de 100 pages, j’ai eu de quoi faire, aussi bien en matière d’intrigue que de phrasé.

Je commence avec l'intrigue qui subit de nombreux rebondissements comme on en fait plus. Alors, tenez-vous bien, on apprend que Domitille, la sœur de Gaëtan (l’amoureux de Zoé) est une sale petite traînée qui fait du deal au lycée. Mais que peut-elle bien vendre cette chipie ? De la drogue ? Des clopes de contrebande ? Des figurines Pet Shop ? Non, trois fois non, tenez-vous bien, elle fait des pipes à ses petits camarades dans les toilettes et elle les facture cinq euros ! Oh la la, comme c’est glauque ! Comme c’est violent et répugnant ! Elle est forte Katherine, elle donne dans tous les genres, même dans le social sale. Mais où va-t-elle chercher des idées si brillantes, on se le demande.

Sinon, dans la catégorie « caprice », Gary décide de se barrer aux Etats-Unis après qu’il a découvert sa mère au lit avec Olivier. Olivier qui est, je vous le rappelle, le mec que Shirley se tape et dont elle est amoureuse. Mais c’est aussi la nouvelle idole de Gary, son prof de piano qui est aussi son modèle masculin, une sorte de père qu’il n’a jamais eu. Devant cette trahison, le pauvre garçon préfère s’enfuir plutôt que de subir. Donc il prend son billet pour New York, il en prend un autre pour Hortense et l’appelle, fou de joie. Pas de chance, elle ne répond pas donc il laisse un message vocal.

Mais ce qu’il ne sait pas, c’est qu’Hortense n’aura jamais son message. Pourquoi ? Parce que Jean, son colocataire, le mec qui a de l’acné et qui est secrètement amoureux d’elle, veut se venger d’elle. Et pour ça, il efface tous les messages du portable de la pauvre petite. Toutes les propositions d’emplois, les félicitations, l’appel de Gary… elle n’en saura rien car Jean-Le-Machiavélique a tout effacé en secret ! Ah ah ah ! Mais quelle idée de génie ! Edmond Dantès à côté, je vous le dis, il peut aller se rhabiller et changer de cellule ! Katherine donne ici une vraie leçon de vengeance à Alexandre Dumas !

Bon, après toutes ces péripéties, je vous propose de découvrir les nouvelles idées lexicales et métaphoriques que j’ai eu le plaisir de relever.

Portrait d’un policier :

[…] ses sourcils en deux sombres parapluies qui s’ouvraient, se refermaient, son visage caoutchouc qui se tordait dans tous les sens.
C'est vrai que les sourcils ça s'ouvre et que ça a vachement une forme de parapluie. Un petit cours d'anatomie, peut-être ?

Pensée de Joséphine :

Quand elle était amoureuse, (…) elle ressemblait à un grand sac vide qui ne tient pas droit.
Voilà une image qu’on dirait tout droit sortie des pages «Courrier du cœur » d’un magazine féminin. Tout simplement magnifique.

Pensées d’Hortense :

Elle détestait les spaghettis boursouflés de fromage
Alain Ducasse, si vous passez par là, merci de préciser à Katherine que la boursouflure n’est absolument pas un terme culinaire, merci à vous.

Le rêve qui avorte. Ça fait un bruit horrible de pneu qui crève (…). Ses rêves avaient fait pschitt.
En plus de cette métaphore plus que douteuse, je ne peux que frémir d’effroi devant un niveau de langue aussi pauvre. Faire pschitt ? Enfin, on n’est pas dans une bande dessinée, là !

Quelques pensées de Shirley :

Sa mine de roi modeste. Son rire d’ogre doux.
Moi quand je pense à mon mec, pas de doute, c’est avec ces termes, ô combien romantiques, que je le décris. Ridicule.

Sa manière de faire de l’amour comme on fait du bon pain.
Katherine serait-elle vierge ? Décidément, elle a du mal à caractériser l’acte sexuel normalement et à le comparer à des choses pertinentes.

Les habitudes, ça ne se change pas en les jetant par la fenêtre. Il faut les détricoter, maille après maille.
Voilà une phrase qui, elle aussi, aurait dû être détricotée. On dirait un vieux chandail en laine sale.

Et enfin, une réplique de Becca (la clocharde) adressée à Philippe :

Vous n’êtes pas colorié par l’amour.
Ou comment comparer maladroitement un homme à une page non gribouillée. Il y a de l’idée mais ça tombe à l’eau. Je dirais même plus : ça fait « pschitt ».

A bientôt pour un nouvel épisode !

6 commentaires:

  1. La naïveté extrême mêlée à du glauque: c'est peut etre ça, le style de l'auteur pour sa saga? Combien te reste-t-il de pages?

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  2. Il y a en tout 849 pages.
    Donc ce n'est pas tout à fait fini... Et pour être franche, je commence à me lasser de l'exercice. Ce style me pollue !

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  3. Tu n'es pas obligée de finir, après tout. Tu as apporté des preuves de ce que tu avançais, comme demandé.

    Bon après, si tu veux devenir célèbre, c'est mieux de finir lol.

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  4. facile tout ça!
    Je serais tenté d'affirmer qu'on à le droit de dire du mal de cette littérature si on est capable comme Cervantès en son temps où Manuel Puig en notre temps de lire des mauvais livres et d'en tirer des œuvre qui vont au delà du sarcasme.
    Essayez de faire au moins aussi bien que Manuel Puig, par exemple.
    J'ai été libraire quinze ans : je n'ai jamais méprisé les lecteurs de ces auteurs: quand on méprise les uns on méprise les autres. Peut être sans ces derniers les premiers n'auraient-ils jamais ouvert un livre. ce qui compte c'est de leur ouvrir d'autres chemins

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  5. Réagissons face à la dégradation de la littérature française !
    Grotesque et prétentieux
    pour impressionner il faut être d'abord impressionnant. et là vous avez encore du chemin à faire, du travail à fournir. fermez ce blog ridicule et lisez, lisez et pas seulement les Goncourt et autres prix
    bien à vous
    Miklos, un ami de l'Anonyme

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  6. @ Anonyme : je ne méprise pas les lecteurs ! Je suis juste complètement outrée de voir que de mauvais livres soient élevés au rang de phénomène de société et soient lus par des rames entières de métro. J'ai d'ailleurs rencontré une dame qui lisait Guillaume Musso avant de pouvoir se remettre à lire autre chose. Donc vous voyez !

    @ Mikos : je ne cherche nullement à impressionner ! Et je lis, croyez-moi. De tout. Imaginez que j'ai même des BDs chez moi, le croyez-vous ? J'ai toujours énormément lu et c'est pour cette raison que je voulais épingler les mièvreries que l'on trouve de nos jours.
    Après, libre à vous de trouver cette démarche "grotesque", "prétentieuse" et "ridicule".

    Merci de votre franchise à tous les deux.

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